Crise [Pv Babar]

Il était tard. Je dirais même qu'on devait être aux environs de minuit... La torpeur des lieux étaient soutenu par un « Ploc ploc » continu prouvant bien qu'il devait y avoir une fuite d'eau quelque part à cette étage de l'académie. Le silence régnait en maître, obscurcissant les lieux d'une noirceur infinis augmenté par l'effet constant de la nuit enfermant les humains dans un étaux mortel... A une telle heure du soir, même si les adolescents avaient tendance à repousser le couvre-feu jusqu'au bout, tout le monde devait dormir... Au-dehors, la lune éclairait de son faible halo argent le portrait d'une jeune fille à l'immense sourire de démante !!

Yume, sur la pointe des pieds et les bras grand écartés autour d'elle, fixait la lune d'un air profondément détaché du monde réel et se mit à tourner sur elle même pendant bien deux minutes. Puis, tout à coup, elle commença à faire les cents pas tout en discourant avec une tige d'herbe haute où rampait une pauvre chenille un peu paumée...

« Oui bien sûr, tu as parfaitement raison. Mais tu comprends tout de même qu'on ne doit pas nous voir hein !! Quoi, que dis-tu ?? ... Ah oui, c'est vrai, je n'avais pas pensé à cette option. Il ne faut qu'il soit au courant de tout ça, sinon, cela deviendra trop dangereux pour nous !! Mais il faut prendre en compte aussi le faite que... Mais non !! Ne fais pas cette tête !! Il faut... »

Elle accompagnée ses paroles de grands gestes caractérielles, passant de l'air maussade à l'air joyeux tout en montrant une face de folle à lié. Car c'est pas tous les jours qu'on peut voir quelqu'un discuter avec une chenille en faisant les questions/réponses vers minuit comme si ce n'était qu'une simple formalité... Yume s'arrêta d'un seul coup et repris sa tout première position par rapport à la lune, s'écriant aussi fort que sa voix lui permettait :

« JE VOUS AIME !! »

Puis elle se retourna et se laissa tomber sur le sol, tranquillement assise en tailleur. A présent elle avait le regard perdu dans le vague, la bouche grande ouverte et les yeux à demi fermés... Dix minutes passèrent sans qu'elle ne fit un geste... Elle se releva lentement tout en s'ébrouant comme un animal fou et s'étira somptueusement en baillant à s'en décrocher la mâchoire. Yume partit d'un pas traînant vers l'entrée de l'académie, prenant presque son courage à deux mains pour aller se coucher...

Il faut dire que quand l'on est hautement et dangereusement claustrophobe, rien que le faite d'être dans une pièce de moins de dix mètres vous met dans tous vos états !! Rien que le faite d'y penser donné de léger tremblement à la jeune fille... Mais cela faisait trop de soirs qu'elle restait dormir dehors et son corps commençait à demander asile... Sa main frôla la lourde porte massive et la poussa lentement, dans un craquement de fin du monde...

Ses pas s'enchaînaient tout seul dans la pénombre, sans qu'elle prenne la peine d'allumer. Le faite qu'il fasse noir était son seul réconfort pour l'empêcher de faire une crise, car ainsi, elle ne voyait pas les murs qui l'entouraient et se contenter de simplement les sentir !! C'est alors que lorsqu'elle fut à seulement quelques mètres de sa chambre que son épaule frôla le bord du couloir, déclenchant soudainement sa peur panique terrifiante... Le monde tourna tout autour d'elle alors qu'elle s'écroulait sur le sol, secoué par d'horribles tremblements qui l'empêchaient complètement de faire le moindre mouvement volontaire. Elle claquait des dents et voyait les murs se rapprochaient d'elle pour l'écraser, à une vitesse ahurissante...

La chenille sur l'herbe haute... Puis le petit chat aux pattes agiles et silencieuse qui suivait la jeune fille n'était autre que Bart'... Cette Yume, on la disait déranger, c'était le cas... Parlait a une chenille bien qu'étant un métamorphe Bart' trouvait cela bizarre. Et après hurlait a la lune, au sens propre, qu'on l'aime ce n'est pas sains, Et maintenant la voila complètement terrassé par le contact d'un mur, Bartimeus compris très vite que cette jeune fille était claustrophobe, voila pourquoi elle s'était effondré au contact du mur, Bartimeus al tira donc loin de l'étreinte meurtrière du bois et la rassure :

-oh ! Du calme Yume ! Regarde moi ! REGARDE MOI !

Et il cale ses iris bleu-gris dans les siens l'obligeant a le regarder et a se concentrer sur son regard. C'est alors que son don de métamorphe se déclencha seul, ses iris changèrent donc de couleurs mais chacun différemment, diffusant pour cela un peu de lumière... Les orbes que devinrent ses yeux changèrent de couleurs avec une teinte différentes pour chaque yeux, ce regard féerique était censé rassuré la jeune fille encore en état de choc. Il se lança alors dans un discours monologue sur la façon la plus efficace d'utilisait ses dons :

-Moi je suis Bartimeus, je suis métamorphe comme tu t'en rends compte, et apparemment je te fais pas trop d'effet... Ah ! Euh... Non ce que je voulais dire c'est euh... mon don ne te calme pas.

Bartimeus se demanda quel pouvait être le don de la jeune fille pour qu'elle se retrouve dans cette école. A part être totalement folle je pense qu'elle n'avait pas vraiment quelque chose de particulier... C'était vraiment étrange... Ses iris changeant, sa vision du monde changeait avec... Il voyait comme en plein jour puis plus rien puis tout en forme cerclique... Il commença a se sentir vraiment très fatigué... Son don pompait dans ses réserves d'énergie et il n'allait pas tardé a se retrouver totalement OUT... Il n'avait guère d'autonomie et plus la forme qu'il prenait était petite plus c'était dur. La chenille et le chat a la suite c'était assez chaud...

Je me demanda pendant un cours moment comment se faisait-il que quelque chose me remuait doucement mais solidement comme l'on fait pour réveiller quelqu'un... Puis ma crise ressurgit comme si elle était simplement partit se cacher pour revenir de plus en plus fort le temps que je me sente sauvé. Je ne connaissais que trop bien ce qui allait se passer pour l'avoir vécu tant de fois que je serais incapable de me souvenir du nombre exact. D'abord, ma crise allait empirer et j'allais me débattre comme une malade, risquant sûrement de blesser l'étrange garçon assez fou pour tenter de m'aider. Ensuite, incapable de contrôler mais pouvoir dans un tel état, tous les objets à portés de ma télékinésie allaient, tous ensemble, se jetaient sur nous avec bonne humeur... Par solidarité avec le pauvre lustre resté seul tout au bout du couloir, j'entrepris de concentrer mon pouvoir pour qu'il puisse lui aussi rejoindre les siens, en pleine migration vers Bartimeus et moi.

Génial, soupirais-je intérieurement. J'étais terriblement déçu de devoir louper la troisième guerre mondiale version miniature... Pourtant, avec un ultime effort de volonté, je réussis à ouvrir un oeil. A demi, d'accord, mais je pus enfin contempler l'adolescent penché sur moi ainsi que la danse macabre et délicieusement cinglé des objets volant. C'est alors que je pris conscience de deux choses. L'une étant la différence extravagante de couleur entres ses deux yeux que je trouvais follement amusante, l'autre étant que je devais prendre des mesures nécessaires pour arrêter mon pouvoir de télékinésie. Les objets se seraient cassés, ça aurait été dommage...

Connaissant par coeur la solution pour me sortir de ce joyeux événement, j'entrepris d'ouvrir la porte à mon pouvoir de métamorphosé en léopard... Si je laisse l'esprit sauvage dominer en moi, l'autre pouvoir s'arrêtera net, ne faisant plus partie de ma conscience humaine. Mes ongles poussèrent en de longues griffes acérés alors que mes canines grandissaient à une vitesse ahurissante, devenant crocs... Bientôt, ce fut une douce et chaleureuse fourrure jaune tacheté de noir qui me recouvrit tout entière, me protégeant encore mieux qu'une armure de ma claustrophobie ! Aussitôt, le monde qui m'entourais redevint normal, si ce n'est la série de cliquetis inquiétant signifiant que tous les objets volant tombaient brutalement au sol, plus du tout contrôler par mon pouvoir.

Ravie d'entendre le joli tintement autour de nous, un long ronronnement s'échappa de ma gorge, me rendant encore plus joyeuse. Ma tare se replia, une fois de plus vaincu... Je me redressa dans mon corps de félin, m'étirant tout en baillant à m'en décrocher la mâchoire avant de m'enrouler comme un chat sur moi même, de fermer les yeux... Sans plus m'occuper de la présence de Bartimeus, ma respiration devint presque ronfleuse et je partis pour le pays des rêves comme s'il ne s'était strictement rien passé...